Article publié le 16 novembre 2018

Bonjour Jean Jacques, peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 45 ans, suis marié avec quatre enfants. Cadre dans une mutuelle niortaise, je suis un ancien sportif de haut niveau en aviron.  J’ai ensuite traversé l’atlantique à la rame.

Côté Triathlon, je suis au Stade Niortais Triathlon depuis 5 ans. Mon premier triathlon date de 1991 à Vichy d’où je suis originaire.

Au quotidien, j’essaie d’être bienveillant et constructif et je suis animé par une très forte notion de service.

Tu as été Président de l’ancienne Ligue Poitou-Charentes, puis secrétaire de la Ligue Nouvelle Aquitaine et enfin Président par intérim. Comment as-tu vécu ces expériences de l’intérieur ?

Pour la présidence de la ligue Poitou Charentes, cela fut une expérience assez forte et enrichissante  notamment sur la tâche délicate de continuer la fusion avec l’Aquitaine et le Limousin.

La mission de président telle qu’elle était définie et mise en œuvre, a été un travail à temps plein. D’autant plus que le mode de fonctionnement est trop descendant pour moi. En effet, il est trop inscrit dans des orientations données par le Président et dans le contrôle. Ma vision est d’être dans un fonctionnement collaboratif et horizontal en donnant plus de responsabilités aux différents membres du bureau, membre du CA et aux présidents de commission. Chacun doit avoir un rôle et des responsabilités et les partager avec le bureau. Le tout dans la bienveillance des compétences de chacun. Des orientations construites ensemble (un projet collectif) et mises en œuvre par la force du collectif.

Il semble que la situation en Nouvelle Aquitaine soit compliquée. Sans entrer dans la polémique, comment te positionnes-tu pour les échéances à venir ? Comment les clubs vivent cette situation ?

Je ne suis pas un homme de polémique. J’essaye de toujours trouver des compromis et cela toujours dans l’intérêt général des licenciés et des clubs. Nous avons déposé une liste représentant les territoires. Nous avons sur notre liste 12 personnes volontaires, engagées, avec de multiples compétences. Elles ont un vrai amour de notre sport et une forte volonté de travailler ensemble sur les différents sujets. Nous n’avons pas voulu mettre des noms pour des noms avec pour seul objectif d’atteindre 15 personnes. Evidemment, au-delà de ce collectif, toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour contribuer au projet.

Nous souhaitons avant tout nous recentrer sur la finalité de la Ligue : fédérer les Clubs. Il s’agit ainsi de suivre des orientations de la Fédération en étant à l’écoute et au service des clubs et organisateurs. Notre projet s’inscrit dans cette dimension collective de partenaires réciproques. Un point essentiel reste et doit rester LE SPORT !

La Ligue embauche plusieurs salariés. Avec la fusion des trois anciennes Ligues, cela devient un vrai travail de management, avec des compétences affirmées. Quelle stratégie managériale adopteras-tu si ton équipe est élue lors de la prochaine Assemblée Générale ?

Oui, maintenant, il y a 5 salariés à la ligue, ils ont des missions précises du fait de leurs fonctions. Dans la vie professionnelle moderne, le management est basé sur un cadre défini : une véritable fiche de mission, du sens, des orientations fortes, des objectifs partagés pour définir les attentes précises. Tout cela en lien avec la politique portée par le CA. Pour notre équipe, des valeurs fortes qui se retrouvent aussi dans notre politique managériale et dans nos attentes à l’égard de l’équipe salariée : confiance, transversalité et bienveillance.

Pour obtenir des résultats et de la performance des salariés, un salarié doit adhérer aux valeurs et aux projets politiques et il doit avoir confiance en ses dirigeants comme les dirigeants leurs font confiance. De la collaboration, du suivi, de l’accompagnement mais pas de défiance, ni de contrôle permanent.

En tant qu’organe déconcentré de la Fédération Française de Triathlon, quel est le soutien de cette dernière par rapport à la situation présente ?

J’avoue que j’ai moi-même tenu au courant lors de ma présidence par interim le président de la fédération, le vice-président et le directeur administratif de la situation. Depuis notre démission, j’ai eu un seul appel du vice président en charge des régions. Je n’ai pas connaissance de leur position en tant que telle.

Enfin, la Fédération de Demain prend de plus en plus de place dans les débats. Quelle est ton opinion sur cette association et sa philosophie ?

Étant un ferveur défenseur de la démocratie, je trouve qu’une opposition constructive et transparente a toute sa place dans le paysage politique d’une fédération. Elle doit apporter un équilibre dans les prises de décision des dirigeants actuels de la fédération en challengeant les orientations.

Je ne m’inscris pas dans une logique politique mais suis très attentif aux valeurs et actions portées.

Sa philosophie de transparence, de construction et de donner la parole aux acteurs de terrain est une vision qui me plait.

Merci Jean Jacques pour ta sincérité et bonne campagne.

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