Article paru le 22 Mai 2017
Nous avons souhaité revenir sur la candidature de Florent Roy à la Présidence de la Fédération Française de Triathlon le 18 mars dernier. En effet, il n’y a pas eu de communication dans les médias et il nous a semblé nécessaire de rendre public un bilan de cette campagne ainsi que le sentiment de notre Président.
Bonjour Florent, bien remis de cette campagne et du résultat de l’élection ?
Bonjour, très bien remis. En effet, la campagne s’est réellement arrêtée 15 jours avant l’Assemblée Générale et cela nous a permis de prendre de la hauteur. En effet, avec neuf assemblées générales de Ligue définissant les grands électeurs, le résultat de l’élection était connu avant la tenue même de l’AG fédérale.
Ces 15 jours nous ont permis de digérer le résultat tout en continuant de poser des jalons pour la suite. Dans la démarche vertueuse qui nous anime, nous devions absolument ne pas laisser paraître que le résultat était connu. La démocratie et notre Fédération ne méritaient pas cela.
Peux-tu revenir sur ce qui t’a animé tout au long de ces mois de campagne ?
La passion de jouer un rôle dans notre société et l’amour pour notre sport. Je pense que nous avons tous la possibilité d’influer sur notre environnement. Ancien enseignant et éducateur sportif, mes valeurs de partage ont été comblées chaque jour par les nombreux messages de soutien et d’encouragement que j’ai reçus. Le Tour des Régions aura également été très enrichissant avec de très belles rencontres.
Les proches de Philippe LESCURE ont été assez virulents sur les réseaux sociaux, comment l’as-tu vécu ?
Cela m’a affecté dans la mesure où mes proches ont été blessés. Surtout que je leur avais demandé de ne pas intervenir car je ne souhaitais pas mélanger ma vie personnelle avec mon engagement politique.
J’ai essayé de comprendre pourquoi il y avait cette violence envers moi. Il m’a fallu du temps pour accepter que certains prenaient cela comme un jeu et se comportaient en véritables politiciens. D’un autre côté, même si ce n’est pas ma conception des choses, on peut comprendre qu’il soit difficile d’accepter le changement.
Lors de l’Assemblée Générale, ton discours a été incompris par beaucoup de personnes, peux-tu nous expliquer ce qui t’a amené à faire ce choix ?
Connaissant le résultat des élections, la dernière semaine a été réfléchie sur un principe d’identification de celles et ceux en qui nous pourrions avoir confiance dans l’idée d’un avenir fédéral. L’objectif a été pleinement rempli.
Lors de l’AG, j’ai donc fait le choix de profiter d’avoir une tribune pour montrer l’homme que je suis et l’ambition citoyenne qui est la mienne.
De plus, après 4 mois de campagne, un projet de 90 pages, de nombreux échanges et discussions, estimer la capacité d’une personne à être élue sur un discours de 10 minutes me semble déconnecté de la réalité. Cela montre que les orientations politiques sont souvent prises pour des raisons affectives et non factuelles.
Certains résultats de l’élection du Conseil d’Administration étayent bien ces propos. Je trouve cela dommageable pour l’intérêt général mais c’est à nous de faire changer les choses.
Le résultat de l’élection fait en sorte que le projet que tu avais proposé n’a pas été retenu, comment le vis-tu ?
Au vu de ce qu’il s’est passé la dernière semaine, je suis soulagé de ne pas être Président de notre Fédération. En effet, présider un conseil d’administration composé de membres qui ont annoncé publiquement qu’ils ne souhaitaient pas accompagner le projet fédéral si j’étais élu, aurait été très compliqué.
Par contre, avoir été élu Président de la Fédération de Demain est une grande fierté. Notre mouvement va permettre au monde du Triathlon de créer une nouvelle dynamique et de mettre en place une partie des projets qui avaient été proposés. Nous sommes également très confiants dans le fait que notre projet pourra accompagner d’autres sports.
Comment est né le projet de la Fédération de Demain ?
Le projet est né de la réflexion populaire de tout un chacun. Les élections sont passées mais maintenant que se passe-t-il ?
Nous avons donc imaginé un projet qui répond aux questions engendrées par le fonctionnement et aux manques qui sont observés au sein de notre Fédération. Nous souhaitons être dans une « complémentarité vertueuse » du fonctionnement fédéral. Nous préférons ce terme à celui de « contre pouvoir ».
En effet, nous allons proposer des actions concrètes et nous proposerons un bilan factuel à la fin de l’olympiade.
Petite anecdote, avec une portée symbolique forte, la Fédération de Demain a vu le jour le 18 Mars au sein du Comité National Olympique et Sportif Français. Avec du recul, j’étais peut être prédestiné à initier ce mouvement qui correspond à la phrase d’accroche du projet que j’ai proposé : « construisons ensemble la Fédération de Demain ».
Merci Florent pour tes réponses et bon courage pour la suite.