Article publié le 5 juillet 2017
Chers Triathlètes, Duathlètes, encadrants et dirigeants,
En cette période de vacances scolaires qui approchent à grands pas, nous souhaitons aborder un thème d’actualité : l’entraînement des jeunes durant l’été.
En effet, suite au précédent décryptage, nous voulons apporter un complément d’informations et de solutions sur la situation actuelle pilotée par les instances fédérales.
Le constat est simple : une majorité de clubs ferment leurs portes pendant les vacances scolaires. Plusieurs raisons à cela :
– Les piscines passent en horaires d’été ce qui, souvent, ne rentre pas dans le cadre de la convention signée avec la collectivité,
– Les éducateurs partent en vacances échelonnées sur Juillet/Août et/ou ont un emploi estival,
– Un manque d’investissement de la période estivale pour la pratique du Triathlon suite à un changement des mentalités (on trouvait 2 courses par weekend dans les années 90).
C’est ce dernier point que nous allons aborder car en matière de politique, c’est bien les choix qui sont faits qui entraînent des changements d’état d’esprit. Un exemple simple : rappelez-vous l’origine du tri sélectif et le fait d’imaginer que les français trient leurs déchets. Aujourd’hui, cela semble normal à chacun et considère que c’est un devoir citoyen.
Dès lors, il n’y a plus de fatalité à observer un bilan mais la possibilité d’une volonté politique forte pour impulser un changement. De plus, certaines des actions politiques actuelles vont dans ce sens.
En effet, les écoles de Triathlon ***doivent assurer une permanence de fonctionnement avec une ouverture minimum de 46 semaines/an avec une interruption n’excédant pas 3 semaines l’été. Ces structures se rapprochant fortement des pôles Espoir sont au nombre de 9 pour cette saison 2017. Les critères sur l’aspect performance (nombre de jeunes identifiés à potentiel) sont drastiques pour la plupart des clubs mais ils sont potentiellement une trentaine à disposer d’ores et déjà des conditions structurelles du cahier des charges.
Également, on trouve fin Août le Championnats de France des Ligues, objectif important pour les structures déconcentrées. Pourtant, chaque année, les Conseillers Techniques de Ligue (CTL) déplorent le manque de compétitivité de certains de leurs athlètes qui ont été en « jachère sportive » depuis début Juillet et la fin des courses régionales voire des championnats de France.
Enfin, un stage du collectif Identification et Accompagnement des Triathlètes Emergents (IATE) qui a lieu début Août afin d’entretenir la motivation de nos meilleurs jeunes.
On voit donc qu’il semble possible de faire des choses. Concrètement, nous avons abordé des solutions dans le précédent décryptage, nous allons les développer dans celui-ci.
1) Des stages interclubs
Il semble intéressant de mutualiser les moyens et ressources de chaque club d’un département ou d’une Ligue dans un objectif collectif (clubs, CD, Ligue, Fédération) et individuel (l’athlète). En effet, l’organisation de stages pour une poignée d’athlètes identifiés (jusqu’à 15 par exemple) semble envisageable avec une coordination adaptée.
Hébergement familial ou dans des structures conventionnées, mise en place des moyens structurels, capacité forte de nager en eau libre plutôt qu’en piscine, mutualisation des moyens humains pour l’encadrement …
Assurer un encadrement durant 2 mois d’été semble inenvisageable pour un seul club. Néanmoins, si chaque club structuré organise un stage d’une semaine, cela semble beaucoup plus réalisable.
Ainsi, on peut imaginer qu’un club 1 organise un stage en semaine 1 et ainsi de suite durant tout le mois de Juillet voire le mois d’Août.
Un travail important est à fournir en amont pour coordonner cette action et la rendre effective sur le terrain. On peut imaginer une identification des structures prêtes à accueillir du monde pendant cette période. L’objectif est double : permettre aux jeunes de s’entraîner toute l’année et développer du lien entre les structures.
2) Des stages Ligues et/ou Comités Départementaux
Beaucoup de Ligues organisent déjà des stages durant les vacances, notamment pour préparer les championnats de France de Ligue.
Cette dynamique est à encourager et certainement à développer afin d’assurer une continuité qui peut pallier les difficultés des clubs à investir cette période.
3) Des camps d’entraînements pour les majeurs (juniors et U23)
Même si des dynamiques individuelles (petits groupes) existent déjà, on peut imaginer la mise en place d’une plateforme de partage au niveau national où des jeunes s’organisent collectivement pour s’entraîner durant l’été. C’est du ressort de la politique fédérale d’encourager ces initiatives et de les faciliter.
D’autres solutions existent certainement et nous comptons sur vous pour nous faire des retours afin de faire avancer le débat. Vous pouvez d’ores et déjà partager ces informations.
Bienvenue à tous et bonnes vacances aux juillettistes
Les artisans de la #FederationdeDemain