Article paru le 17 Mai 2017

Chers Triathlètes, Duathlètes, Raideurs et Swimrunners,

Nous sommes très heureux de vous proposer ce premier décryptage des choix de la Fédération Française de Triathlon . En effet, il s’agit également de NOTRE Fédération et il nous a semblé judicieux de faire part au plus grand nombre d’une analyse critique des orientations qui sont prises.

La trame de nos décryptages se veut constructive et laisse la porte ouverte à tout changement. Si les dirigeants élus, sous validation du Président, souhaitent apporter un droit de réponse, nous le publierons avec grand plaisir. C’est uniquement dans l’interaction que les choses pourront avancer.
Ce décryptage s’appuie sur le rapport du Bureau Exécutif (BE) du 28 Mars 2017 disponible sur http://www.fftri.com/textes-officiels
Pour rappel, le BE représente l’organe de direction majeur de notre Fédération, il est composé de 10 personnes élues. Le Conseil d’Administration (CA) et composé de 22 membres élus qui constituent davantage un conseil de surveillance.

ORIENTATIONS FÉDÉRALES

En n’étant plus portée par un membre du BE, la mission de développement ne fait apparemment plus partie des choix prioritaires de notre Fédération.

Les termes « Professionnalisation » ou « Emploi » n’apparaissent à aucun moment alors qu’il s’agit d’un enjeu majeur de notre développement.

Les termes « clubs » et « organisateurs » apparaissent dans aucun des axes de travail.

Le terme de « compétiteur adulte » n’apparait pas alors qu’il représente plus de 60% des licenciés.

Le « Club France » ne fait plus partie des projets fédéraux identifiés.

Le « Sport-Santé » prend une place majeure dans les orientations de la Fédération avec une vice-présidente en charge du dossier et une personne en charge de cette même mission.

Le SwimRun n’a pas encore de référent identifié.

FONCTIONNEMENT

On peut déplorer qu’il n’y ait pas eu d’annonce officielle lors de l’AG fédérale de l’invitation de la personne élue à l’international à toutes les réunions de BE et de CA, conformément à la commande de l’ITU. Cette commande peut d’ailleurs s’apparenter à de l’ingérence sur la forme même si dans le fond, nous estimons que c’est une bonne chose.

Sept personnes non élues sont en charge de missions.
– On peut saluer le choix d’une personne extérieure pour la Commission Nationale de Surveillance des Opérations Electorales mais on peut déplorer n’avoir aucune information sur cette personne.

Concernant les six autres commissions, on peut s’interroger sur l’intérêt des élections. En effet, on confie des missions à des personnes non élues alors qu’un certain nombre n’a pas de mission définie au sein du CA.
Le but n’est pas de mettre en doute les compétences de ces personnes mais de bien montrer qu’il est important d’avoir une équipe composée et annoncée avant les élections. Le scrutin de liste peut être une solution pour éviter cela.

– Sur ces personnes, on peut s’interroger sur le cumul des mandats. En effet, une de ces personnes cumule deux fonctions importantes :
o Chargé de la Performance Olympique et Paralympique pour Tokyo 2020,
o Président de la Commission Nationale Sportive.
On peut saluer le courage de cette personne à assumer ces missions qui vont demander beaucoup de temps et d’énergie mais on peut s’interroger sur le bien fondé de ce choix, et ce, sans remettre en question ses compétences et sa motivation.

– Concernant le Comité d’Éthique, de Déontologie et de Citoyenneté, on peut également s’interroger, et sans jeter l’opprobre sur la personne, sur la pertinence de choisir une personne non élue.

MIXITÉ

On peut féliciter la nomination d’une nouvelle élue en tant que chargée de mission Féminine et Mixité. Elle a déjà du travail concernant la gouvernance de notre Fédération.
En effet, deux des trois femmes au sein du Bureau Exécutif sont missionnées en tant qu’adjointes. Également, parmi les huit membres élus qui ne sont pas chargés de mission, quatre sont des femmes. Sur les 9 femmes présentes au sein du CA, seulement 3 sont rattachées à une mission définie. En comptant les personnes non élues, on arrive à 31 missions confiées à des hommes contre 3 à des femmes.

NOTA BENE

En nommant le Président de la Corse comme chargé de mission de l’Outre Mer, on peut s’amuser à penser que la FFTRI considère la Corse comme n’appartenant plus à la Métropole.

Florent ROY avait proposé de renommer la Commission Nationale des Grandes Epreuves Fédérales. Chose faite, elle s’appelle désormais Commission des Epreuves Nationales. Idem pour la création de la commission d’Ethique, de Déontologie et de Citoyenneté.

Pour finir et comme évoqué à plusieurs reprises, nous souhaitons remercier toutes les personnes qui s’investissent pour le développement du Triathlon.
Néanmoins, la politique fédérale doit composer avec une critique pour être plus efficiente. Nous serons présents pendant toute cette olympiade, à vos côtés, pour le développement du sport qui nous rassemble. Nous comptons sur vous pour nous accompagner dans ce beau projet.

Bienvenue à tous

Les artisans de la #FederationdeDemain

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