Article publié le 19 septembre 2018
Bonjour à toutes et tous,
Le sujet de la Réglementation Sportive (RS) est un sujet qui touche l’ensemble des acteurs du monde du Triathlon et disciplines enchaînées. Cette RS est régie par les instances nationales via le Conseil d’Administration fédéral.
Dans la logique de complémentarité et de construction qui est la nôtre, nous souhaitons proposer des éléments qui nous semblent aujourd’hui améliorables.
Il est important que cette RS soit la plus lisible et compréhensible par tous. En effet, de manière factuelle, peu de participants la lisent. La partie administrative doit être réduite à son minimum pour plus de pertinence sur les règles de course.
Il est également essentiel que les instances nationales prennent conscience que des sanctions liées à l’image ou au fonctionnement ne peuvent pas donner l’impression de sanction qui sortent du cadre sportif. Il en est de l’intérêt du Sport en général, du Triathlon en particulier et des valeurs que nous souhaitons leur associer.
Il nous a donc semblé intéressant de compartimenter la partie « Organisations » en 3 parties afin de rendre plus accessible à chacun l’accès à l’information. Ainsi, une partie « Participants » voit le jour ainsi qu’une partie « Arbitres ». Il était important de simplifier l’accès aux règles des différents publics afin d’offrir une meilleure visibilité.
Également, nous avons ajouté quatre filtres sur la partie « RS Participants » afin de bien distinguer ce qui touche aux éléments suivants :
– Sécurité : l’intégrité physique des participants est en jeu (couleur rouge),
– Équité / valeurs : la création d’avantages pour certains participants et les valeurs associées à notre sport,
– Image : la représentation de notre sport auprès du public / des médias,
– Fonctionnement : les éléments qui régissent l’activité.
Ainsi, vous trouverez notre proposition de réorganisation de la Réglementation Sportive actuelle en quatre onglets :
RS 2018 – Partie 2 – Organisateurs
RS 2018 – Partie 3 – Participants
L’adoption des filtres de lecture permet de mettre en corrélation le type de sanction avec la nécessité de la sanction. Comme abordé, une sanction liée au fonctionnement ou à l’image peut à terme nuire à notre sport.
De plus, c’est un risque trop important de mettre en porte à faux le corps arbitral. En effet :
– ils sont les seuls en face à face pédagogique tous les weekends sur le terrain,
– ils permettent d’avoir une activité où les règles du jeu sont respectées,
– ils sont les premiers impactés lors de l’application des règles.
La Fédération de Demain est FAVORABLE à ce que l’on préserve nos arbitres. L’application de règles qui ne touchent ni à la sécurité, ni à l’équité impactant sur le résultat sportif et qui ne sont pas comprises par les participants et l’environnement (spectateurs, médias, organisateurs …), doivent être revues et corrigées.
La Fédération de Demain est FAVORABLE à ce que l’on remette au centre du débat, le SPORT et les valeurs de convivialité, de partage qui l’accompagnent. Les sanctions qui ne contribuent pas à rendre le sport meilleur, plus haut, plus grand, doivent être revues et corrigées.
Nous souhaitions poser le cadre de notre philosophie avant de rentrer dans le concret de certaines règles (non exhaustif, merci de vos retours) qui nous semblent à améliorer pour l’intérêt des arbitres et de notre sport.
- Tous les participants ne considèrent pas qu’ils sont en concurrence. Beaucoup sont uniquement présents pour participer. A notre sens, le terme « concurrents » doit être modifié par « participants ».
- « Le concurrent est autorisé à marcher ou courir sur le fond uniquement au départ, à l’arrivée et/ou lors d’une sortie la sortie à l’australienne » et « Il est interdit d’utiliser le fond, […] pour gagner un quelconque avantage ». Ces deux points de règlement ne sont pas tenables pour les épreuves où la profondeur de l’eau est insuffisante au sein du parcours. Proposition : « le participant est dans l’interdiction d’utiliser les berges pour courir lors de la partie aquatique. Il doit emprunter le chemin le plus direct dans le cas où les profondeurs sont variables. »
- « Aucune image ou vidéo ne pourra être opposée à l’arbitrage par l’athlète ou toute autre instance ». Ce point questionne sur le retour d’une chambre d’appel lorsqu’il y a des mises hors course/disqualifications. En effet, s’il existe des moyens (échanges, vidéo …) afin de prendre la décision la plus juste sur le plan sportif, pourquoi ne pas l’utiliser ? Faire des erreurs peut arriver et les arbitres seraient certainement les premiers heureux de pouvoir rétablir une situation qui a été mal jugée de prime abord. Pas de positionnement ferme de notre part mais une réflexion à (ré)engager.
- « L’accompagnement, le ravitaillement, l’assistance technique ou aide matérielle […] entre concurrents sur une épreuve individuelle sont interdits ». Cette règle va à l’encontre des valeurs de solidarité du sport. Elle va même à l’encontre de la loi française : « non assistance en personne en danger ». En effet, en cas de problème mécanique majeur, aucune aide n’est permise ? En cas de déshydratation grave, aucune aide n’est permise ? Est ce cela l’esprit du sport ? Bien sûr que certains peuvent tricher et jouer avec les règles. Est ce que cela doit dénaturer le sport pour 99,9% des participants ? Nous sommes favorables au respect de la loi française et à conserver l’esprit du sport.
- « Sauf autres dispositions prévues par l’organisateur, les dossards de plusieurs concurrents peuvent être retirés par une personne pouvant justifier de son identité et de celle de chaque concurrent concerné ». Lorsque l’inscription est effectuée en ligne, la personne a déjà fourni sa licence et elle a été vérifiée par l’accès automatisé au serveur fédéral. Ainsi, le seul moyen de vérifier l’identité est une carte d’identité. Proposition : « personne présentant sa carte d’identité et son numéro de téléphone qui sera notée avec les dossards retirés ». En cas de souci, la personne est reconnue civilement et peut être contactée.
- « Un concurrent qui franchit l’arrivée sans dossard lisible de face ne sera pas classé« . Nous avons pu avoir très mauvaise presse sur ce qui s’est passé au dernier championnat de France de Cross Triathlon. Malheureusement, la problématique du dossard n’est pas nouvelle. Elle remonte à minima à Juin 2011, lors du championnat de France Jeunes à l’Aiguillon s/ mer. Pour rappel, 30 jeunes minimes n’avaient pas franchi la ligne d’arrivée car les dossards n’avaient pas tenu à cause de la pluie. La règle a changé en cours de journée pour ne pas sanctionner 90 cadets sur 120 … Aujourd’hui, des solutions techniques doivent être trouvées pour empêcher ce genre d’évènement se produire. Pour exemple, la FFA n’a pas d’arbitre pour valider le classement. Est-ce que la solution vidéo sur les épreuves nationales est envisageable ? Les arbitres vérifiant uniquement les numéros de ceux dont le dossard n’est pas visible. Des tatous obligatoires avec des tampons, un investissement Ligue/Comité Départemental pour ne pas impacter les budgets des organisateurs ?
Nous vous remercions pour vos messages et vos retours car ce sont eux qui nous permettront de construire une Fédération à l’image de ce qu’est notre sport.
Les artisans de la Fédération de Demain
PS : la réglementation des Épreuves Nationales sera décryptée ultérieurement. En attendant, un élément qui nous semble urgent de reconsidérer : titrer les juniors sur les championnats de France de Cross Triathlon et de Triathlon distance L. Une aberration réglementaire, à contre courant du fait d’encourager les jeunes à pratiquer notre discipline.