Une nouvelle année est toujours l’occasion de se poser de nouvelles questions et d’essayer d’user des 365 jours qui la composent pour y répondre, en pensée ou en action. Voici ma question pour 2021 : le réflexe d’oublier le positif est-il français ou simplement humain ?
Cette année qui vient de s’écouler a été historique en bouleversements sociétaux, individuels et familiaux. Dans le même temps, elle a été pleine d’apprentissages. Apprentissages sur nous, sur notre société, sur nos liens amicaux, familiaux et professionnels.
Et qu’avons-nous tendance à garder naturellement en mémoire ? Nous sentirions nous coupables de voir du positif là où tout ce qui nous entoure nous suggère d’y voir du négatif ?
Il a été donné à chacun de voir la pollution baisser et de se diriger ainsi vers un monde plus sain ; de ressentir l’importance des relations physiques et de comprendre les limites du virtuel ; de mesurer l’impact de nos actes d’achat et de prendre conscience de notre véritable pouvoir démocratique. Il a été donné à chacun de constater que le temps est une donnée relative à son écosystème, que le mouvement est essentiel à notre équilibre de vie et que les valeurs actuelles de la justice agrandissent le fossé entre la légitimité des causes et la légalité des textes.
Tous ces éléments révèlent une conscience citoyenne grandissante, source du plus grand des espoirs. A l’heure où l’immunité collective occupe le terrain, il me semble essentiel de prendre notre part au développement d’une intelligence collective, résultante d’apprentissages individuels et collectifs.Un apprentissage pour qu’il porte réellement ses fruits se doit d’être perturbant. Notre plasticité n’est pas la même que celle d’un enfant et c’est malheureusement souvent le traumatisme qui permet la remise en question. Fort heureusement, notre capacité de résilience engage notre regard vers l’avenir en le détournant peu à peu du passé.
Cette capacité apparait souvent dans le discours entrepreneurial. Cela constitue en effet une force majeure de notre civilisation. Sans cette capacité, il n’y aurait ni découverte scientifique, ni exploit sportif, ni virage artistique, ni aucun autre développement. Sans aller jusqu’au plus haut niveau, il est à la portée de chacun de changer de paradigme et de voir les choses différemment. Il ne s’agit pas de considérer que l’on puisse changer le monde mais d’une volonté de changer son propre monde. Aller à la rencontre de soi même pour adoucir ses défauts et développer ses qualités. Arpenter son propre chemin, se défaire de ses peurs et croire en soi. La direction à suivre ? Celle de la sérendipité. Le nouveau terme qui va devenir à la mode. La vie est un processus et celui-ci va parler à de plus en plus de personnes. Il s’agit de développer sa capacité à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité.
Mais quel rapport avec le fait de retenir un positif stimulant plutôt qu’un négatif immobilisant ?
Tout simplement que ce sentiment éprouvé pourrait animer nos vies et faire de nous des chercheurs de vérité. Pas de LA vérité mais de SA vérité, sa propre résonance, son propre chemin.C’est vraiment ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année