100 000 licenciés en 2024, ce n’est pas un objectif au vu de l’évolution de notre sport, c’est un état de fait (sur les 5 dernières années, moyenne de 7% d’augmentation par an). Avec le développement du sport Bien Etre Loisir et de la pratique Jeunes, cela ne tend pas à faire infléchir la courbe, au contraire.

La question est donc de savoir comment nous pouvons accompagner la structuration de nos clubs pour accueillir ces licenciés. Le projet IAC (Identification et Accompagnement des Clubs décrit dans l’étape 3) est un processus majeur pour nos structures.

En complément de ce projet, l’enjeu de notre développement, c’est la professionnalisation des clubs. Une grande partie de la politique fédérale doit être tournée vers cet objectif. En effet, les clubs se structurent et arrivent à la limite du bénévolat. Ils ont besoin d’être accompagnés par un professionnel.

Objectif :

Un salarié dans chaque club de plus de 100 licenciés qui souhaite avoir un salarié. Il ne s’agit pas forcément de créer un emploi à temps plein (ETP) mais bien de pouvoir rentrer dans une démarche de professionnalisation.

Oui, mais comment ?

Trois freins sont actuellement identifiés : des ressources financières faibles pour les clubs, une offre rare de salariés formés et disponibles et une gouvernance non préparée à cette responsabilité.

Des solutions :

  • Baisse du coût des licences pour augmenter la part club à montant égal pour le licencié (voir ci-dessous),

 

  • Augmenter les moyens de formation pour avoir davantage de professionnels du Triathlon (rapprochement des facultés, communication accrue pour l’UCC Triathlon, accompagnement renforcé des VAE),
  • Mutualisation de compétences entre associations et développement des groupements d’employeur (locaux, départementaux ou ligue),

 

  • Un accès à la ressource facilité (fiches de poste, contrat de travail, carnet de suivi d’actions, explications de la Convention Collective Nationale du Sport, notices d’entretiens annuels …),
  • Des formations pour accompagner les dirigeants à la gestion d’un professionnel et au rapport bénévole/salarié,
  • Création d’un poste de Vice Président de la Fédération en charge de la Professionnalisation. Ce poste aura un rôle majeur car il permettra d’assurer le déploiement du projet de professionnalisation, aussi bien dans la formation de nouveaux professionnels que dans l’accompagnement des structures.

 

Focus sur la baisse du coût des licences

Aujourd’hui, nous devons accepter que nous sommes dans un monde de concurrence. Ainsi, une association qui participe à un forum/salon des associations constate aisément que le prix du marché de la licence associative se situe entre 150 et 200€ sur le territoire.

Avec une part fédérale Adulte Compétition (65% du total des licences) qui varie entre 87€ et 107€ en fonction des Ligues, on peut se poser la question de qui fait vivre les adhérents dans les clubs. A mon sens, il n’est pas possible de se poser cette question.

Il est important de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à cette situation. En effet, le choix a été fait de structurer l’activité Triathlon de manière pyramidale avec un accompagnement fort sur des actions coûteuses par la Fédération et les Ligues.

Aujourd’hui, nous sommes à un tournant même s’il est évident que cet accompagnement doit continuer. Néanmoins, il doit être considéré dans la logique des modèles économiques présentés à l’étape 6.

C’est uniquement en redonnant des moyens financiers aux clubs que nous pourrons avoir une Fédération forte et grandissante.

 

Dans le projet, l’axe principal est d’offrir une lisibilité sur l’ensemble du territoire en pratiquant des tarifs nationaux. D’un point de vue statutaire, il sera nécessaire d’apporter une modification dans l’article 2.1.2.7 des statuts des Ligues où il y a seulement 5 mots à supprimer : « et l’ensemble des coûts ».

Ces tarifs nationaux sont loin d’être une utopie puisque toutes les Fédérations fonctionnent sur ce schéma. Il est temps de proposer à notre Fédération un outil plus simple et à nos responsables des Ligues, une décharge de la gestion des coûts.

Comme je l’ai abordé dans l’étape 5, les Ligues doivent pouvoir se concentrer principalement sur leur projet d’accompagnement des clubs, conformément aux directives fédérales. La gestion des coûts prend un temps important de débats et de réflexions. Il est important de libérer ce temps pour être encore plus présent sur un projet de terrain.

Je souhaite que la Fédération soit la seule responsable des coûts fédéraux (affiliation, coûts d’arbitrage, coûts par classé, coûts des licences manifestation, coûts des pass compétition). L’ensemble des acteurs (Ligues, comité départementaux, clubs et organisateurs) sera mis à contribution pour définir ces coûts nationaux (hormis les coûts par licence). Néanmoins, c’est au seul Président d’assumer les choix qui seront effectués.

 

Vous trouverez ci-dessous l’état des lieux des coûts 2016 et la projection sur les coûts maximum 2020 et les objectifs 2024. Également, vous trouverez l’explication de l’opérationnalisation du changement des coûts.

etape-7-tarifs-des-licences-2016

etape-7-projection-2020-et-2024

 

Concrètement, les actions à mettre en place pour rendre cela possible :

Pour le club,

Encouragement du maintien du coût global des licences (licence+cotisation). Ainsi la cotisation club sera plus importante. Conséquences :

  • plus de moyens financiers,
  • plus de possibilités d’action,
  • accès à la professionnalisation pour les clubs de plus de 100 licenciés.

 

Pour le Comité Départemental,

Encouragement de la création des comités départementaux afin de travailler avec les Ligues dans l’accompagnement des clubs. Un comité départemental a besoin d’un minimum de ressources pour fonctionner (temps de convivialité avec les clubs, remboursement des frais kilométriques des bénévoles …). Ainsi :

  • 2€ par licences, ça fait un accompagnement de 120 000€ sur le territoire en 2018,
  • pour des petits départements de 100 licenciés, ça fait 200€ pour créer une dynamique (autour d’un Challenge par exemple),
  • pour des départements plus importants, cela permet d’avoir une stratégie d’accompagnement des projets Ligue et/ou des projets club,
  • dans tous les cas, ça permet de lancer le processus en ayant un minimum de trésorerie de départ.

 

Pour la Ligue,

Dans les Ligues, la baisse sera rendue possible pour plusieurs raisons :

  • Augmentation du nombre de licenciés,
  • Considération de la mise en place d’actions bénéficiaires (voir étape 6),
  • Accompagnement terrain par les comités départementaux,
  • Accompagnement technique et financier de la Fédération afin de laisser le temps à chaque Ligue de s’approprier les coûts nationaux.

 

Pour le licencié individuel,

La part Fédérale est réduite à 20€. Cela permet aux personnes qui ne souhaitent pas faire partie de structures pour diverses raisons (pas de club à proximité, profil d’indépendance …) puissent le faire et de participer également à l’accompagnement des clubs et des organisations. Les montants seront répartis comme suit :

  • 25€ seront destinés à accompagner la structuration des clubs pour la formation des jeunes (le fléchage sera fait en toute transparence pour offrir des licences Jeunes aux écoles de triathlon les plus petites),
  • 50€ seront destinés aux épreuves Paratriathlon, en accompagnant financièrement les organisateurs sur les coûts de licence manifestation (le fléchage sera fait en toute transparence sur le compte de résultat analytique en année N).

 

Pour la Fédération,

Comment faire pour qu’une part fédérale d’une licence compétition puisse passer de 74€ en 2016 à 48€ en 2020. Les raisons sont multiples :

  • Considérer une recette équivalente sur les licences. Avec une augmentation annuelle de 7% du nombre de licenciés, le prix des licences baissera donc en conséquence.
  • Considérer que la collaboration de TEVE (Triathlon Évènements, filière commerciale de la Fédération) et de Move Publishing (spécialiste des médias avec un pouvoir de communication important) fasse en sorte que nous soyons bénéficiaires sur les organisations de la FFTRI (Triathlon de Paris, Triathlon de Nice et Bike & Run de Paris). Cet excédent permettra la baisse du prix de la licence.
  • Considérer la signature de partenaires privés qui souhaiteront accompagner la Fédération dans notre développement et nos actions. Ce point est rendu possible par un projet transparent et une communication adaptée (prévisionnel de 95k€ cash + dotation matériels en 2016, objectif de 300k€ cash annuels + dotation matériels dès 2018).

 

C’est tout cela la Fédération de demain ! Construisons la ensemble !

Prochaine étape le lundi 12 Décembre

  1. Mais bien sûr!, le coût des licences fédérales est jugé globalement trop élevé quoiqu’en disent les représentants de la FFTRI lorsqu’ils viennent aux A.G des ligues. Ce coût étonne tous les intervenants lorsque l’on aborde ce problème (Conseil général, municipalité, omnisports,etc…) je crois que nous sommes sur le podium olympique pour ce coût (des fédé olympiques). Pour un club de 100 licenciés, cette économie de 50€ à terme par licencié représente la somme que nous galérons à rentrer pour être serein dans la gestion à long terme d’un emploi.
    Comment est-il possible que des événement sportifs de l’ampleur de Paris ou de Nice soient déficitaires, nous savons que l’organisation d’épreuves sont des exercices difficiles mais si nous sommes déficitaires, qui paiera le déficit du comité d’organisation? Et dans le cas de la FFTRI, qui l’a payé? pour des prix d’engagement quand même très élevés? Souhaitons depuis la mise en place de TEVE cette tendance au déficit s’inverse.

  2. Bonjour Florent,
    Juste un petit témoignage de dirigeant de club
    D’abord je suis content de voir qu’une relève se met en place.
    Je ne peux que m’associer aux commentaires précèdents concernant la part fédération et ligue des licences.
    Je suis président d’un club de 180 licenciés. Pour assurer la couverture des entrainements nous avons du “professionnaliser”… Pour être concret l’ensemble de la cotisation club sert à payer les 17h30 de notre entraineur!
    Comment dans ses conditions envoyer “nos athlètes maison” courir sur les divers championnats? Comment envoyer nos jeunes de l’EFT en stage? Nos adhérents qui bien souvent sont passés par la FFA, la FFN ou encore la FFC comparent la prestation des fédérations et la conclusion est sans appel, tout est plus cher (licences, compétitions).
    Je pratique le triathlon depuis 1997 et suis au bureau directeur depuis 10 ans, je suis acquis à la cause du triathlon néanmoins cela ne me rend pas sourd à la grogne de la masse des licenciés. Comment expliquer à mes licenciés qu’avec un coût de licence à 172€ on ne peut même pas leur payer un T-Shirt? Comment dire à mes jeunes athlètes prometteurs que cette année les déplacements sur championnats vont être limités voire inexistants? forcement avec une adhésion à 65€ pour le club contre 107€ pour la ligue et la fédération! Vous ajouter à cela la baisse des aides publiques…
    J’ai de nombreux adhérents qui me demandent de créer une section “non affiliée” surtout ceux qui pratiquent pour le loisir et la santé et qui ne font qu’une ou deux compétitions par an, cela se fait déjà dans certain club. Cela me permettrai de rehausser la cotisation club mais cela ferait autant de licenciés de perdus pour notre belle fédération. réflexion en cours…
    Alors oui, il est temps de rééquilibrer les choses et de revaloriser la part club car c’est bien nous les clubs qui faisons vivre le triathlon.
    Voilà c’était 1/10e des inquiétudes qu’un président de club (bénévole et passionné) peut avoir aujourd’hui.
    Si vous êtes élus, et vu que vous êtes le seul candidat déclaré je pense que cela sera une formalité, j’espère avoir l’occasion d’échanger avec vous, que je n’aurai pas à faire à un politicien loin des préoccupations de ses clubs et que l’écoute sera bien bilatérale.
    Bonne campagne.
    Christophe S.

  3. Bonjour Florent,
    Dans le chapitre ressources je crois comprendre que vous comptez générer des revenus via les épreuves organisées par la fédération.
    Ces épreuves, malgré (ou peut être à cause) de leur coté prestigieux sont hélas déficitaires.
    que comptez vous modifier pour les rendre bénéficiaires ?

    Erwan

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