Depuis le premier Ironman d’Hawaï en 1978, le Triathlon se décline sous de multiples formats allant du XS au XXL. Quelque soit le niveau de pratique, une valeur forte de notre discipline persiste : chercher à dépasser ses limites en cassant ses croyances individuelles.

L’objectif sera d’atteindre les 1000 clubs car ce sont eux qui constituent le développement de notre sport. Les comités départementaux, les Ligues et la Fédération représentent l’émanation de nos associations et sont présentes pour les accompagner.

Le Triathlon a l’avenir devant lui

Tous les marqueurs montrent que la progression des licenciés va continuer pour les compétiteurs mais surtout pour les personnes avec un objectif loisir. Il faut donc anticiper l’augmentation des pratiquants occasionnels à vouloir s’inscrire dans une pratique régulière et structurée.

De plus, nous vivons dans un monde de concurrence, nous devons l’accepter et l’appréhender. Il faut donc être proactif en proposant des projets qui s’inscrivent dans la durée et qui offrent une vision. A nous de créer les conditions d’émergence pour que notre projet prenne la lumière et permette aux clubs d’accueillir tout le monde dans les meilleures conditions.

 

Oui, mais comment faire ?

 

CONSERVER L’IDENTITÉ DE CHAQUE STRUCTURE

Un élément essentiel dans le développement d’une Fédération, c’est d’accepter que nous sommes tous différents et qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise politique de club.

Chaque structure est singulière et c’est ce qui fait la force de notre Fédération. Certaines font le choix de rester des petits clubs de copains qui souhaitent faire du Triathlon Longue Distance, d’autres se structurent autour de la pratique Jeunes avec un nombre d’adultes très réduit, d’autres sont de véritables entreprises avec des projets pour tous les publics, d’autres souhaitent uniquement faire du haut niveau. Autant de projets que de clubs.

Ainsi, chaque club doit se sentir respecté dans sa structuration et dans son approche de l’activité Triathlon. C’est une notion de liberté individuelle qui m’est chère et que je souhaite affirmer pour la Fédération de demain.

 

ACCOMPAGNER LES CLUBS AU QUOTIDIEN 

Une des priorités de ma mandature sera d’accompagner les clubs dans leur fonctionnement. Plusieurs mesures et outils seront ainsi mis en place pour permettre de réaliser cet objectif.

Un outil sera créé, le projet IAC (Identification et Accompagnement des Clubs). Beaucoup de choses existent mais il manque une accessibilité à la ressource, un outil de partage et une détection des structures qui souhaitent un accompagnement.

En effet, malgré les différences, les difficultés rencontrées par les clubs convergent bien souvent : méconnaissance des règles, difficulté à formaliser un projet, gestion des tenues, accueil d’un nombre réduit de jeunes, encadrement des séances, professionnalisation …

Avec 800 clubs aujourd’hui, il y a 800 expériences différentes et pourtant tellement d’écueils similaires. Il est temps de proposer un process de mise en relation pour créer une synergie constructive. Ceci, afin de progresser plus vite et entretenir les motivations de nos dirigeants et futurs dirigeants.

Concrètement,

  • un site internet dédié à la création de club et aux développements des projets sera créé,
  • la gratuité des frais d’affiliation pour la création de club,
  • des élus du Conseil d’Administration seront en charge du suivi et de l’accompagnement des clubs. Les Ligues continueront bien entendu d’assurer leur travail, en lien étroit avec la Fédération. Les clubs doivent se sentir accompagnés par toutes les instances,
  • un formulaire de contact en ligne permettra de contacter directement l’élu en charge du projet et d’être accompagné par les services de la Fédération et les Ligues référentes.

 

ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DES CLUBS QUI LE SOUHAITENT

Comment pouvons-nous faire pour accueillir plus d’adhérents dans nos clubs alors que nos créneaux sont saturés ? Voilà une question récurrente qui mérite l’ouverture du champ des possibles.

  • Le développement de la pratique Duathlon / Bike & Run

Notre sport compose plusieurs types d’enchaînements. Une de nos faiblesses pourrait être le fait de limiter notre dénomination à Fédération Française de Triathlon. En effet, nous avons à ce jour une véritable palette d’activités qui existe et qui ouvre les horizons.

Dans les clubs, le développement de la pratique terrestre permettra de résoudre les problèmes d’accès au bassin et de fédérer davantage pour trouver des bénévoles sur les organisations. La convivialité dans une association est le ciment de la vie associative. On vient à l’entraînement pour faire du sport mais aussi, et de plus en plus, pour passer un bon moment avec ses compagnons de fortune. L’activité terrestre est certainement le meilleur moyen de développer et d’entretenir ces échanges.

  • Le changement des états d’esprit sur l’entraînement aquatique

Dans la plupart des clubs, l’entraînement aquatique, c’est le mardi ou mercredi sur des créneaux allant de 19h30 à 22h. Avec l’affluence de nouveaux adhérents, ces créneaux saturent. De manière concomitante, ces créneaux sont pris d’assaut par les clubs de natation. Il faut donc s’adapter à cet état de fait.

L’ouverture du champ des possibles, c’est de proposer de nouveaux créneaux à des horaires non usités. Par exemple, le matin, de 7h à 8h30 ainsi que sur la pause du déjeuner ou le weekend. C’est un changement d’état d’esprit important, difficile à appréhender mais certainement une nécessité en attendant de nouveaux bassins éventuels.

Une autre ouverture, c’est de proposer sur l’ensemble de l’année des créneaux de renforcement musculaire de type PPG voire Cross Fit. Ces créneaux peuvent accueillir plus de monde et sont complémentaires avec l’entraînement aquatique.

  • Le développement de la pratique Raid

Le fait d’intégrer la pratique Raid dans notre champ d’activité nous permet d’augmenter également le champ des possibles. En effet, en accueillant un public qui ne sera pas forcément dans un état d’esprit d’entraînement aquatique, nous pourrons développer de nouvelles compétences. Des partenariats avec des clubs de Canoë / Kayak ou d’escalade sont donc des pistes de réflexion à développer.

  • Le Triathlon Loisir Bien Être

L’entraînement en Triathlon est une réalité sociale. Un enfant qui va à la piscine, qui fait du vélo avec ses copains et joue “à l’attrape” dans la cour de récréation, c’est un futur triathlète en herbe. Il en va de même pour les adultes dans une approche sport santé (je vais à la piscine, je fais du vélo en famille, je fais un footing avec mon/ma meilleur-e ami-e).

La dynamique de Triathlon Loisir Bien Être vient donc répondre à ce besoin qu’ont les gens de faire du sport et notamment de faire un sport varié, un sport nature et un sport de partage.

L’avantage de ce public, c’est que l’entraînement est facilité car ce qui est cherché avant tout est une activité sportive dans un esprit de convivialité et pas de performance.

Je pense qu’il faut encourager la pratique authentique auprès de ce public car notre Fédération reste sur une prérogative de disciplines enchaînées. C’est une identité forte que je souhaite conserver. La pratique du Bike & Run rentre pleinement dans ces considérations.

  • Des formations complémentaires adaptées à la réalité de terrain

On peut constater que des licenciés ou des parents souhaiteraient aider l’encadrement des séances de l’école de Triathlon ou des sorties cyclistes ou pédestres. A ce jour, le BF5, entrée en matière des formations fédérales, se déroule sur 2 weekends et une journée d’examen. Il semble intéressant de proposer une formation réduite, sur les règles de sécurité et l’encadrement de la pratique. Cette formation, sur une journée, aurait pour but de rassurer les parents et les licenciés qui le souhaitent. On parlerait de BF6.

Egalement, une des prérogatives pour entrer en formation BF4 est d’être titulaire du BNSSA. Pour beaucoup, cela constitue un frein alors que pour la plupart, ils ne souhaiteraient encadrer que la pratique terrestre. Je propose de créer une appellation « Assistant BF4 » pour une personne qui peut suivre la formation sans passer l’examen. Ceci permettra d’avoir plus de monde sur les formations et plus de gens qualifiés sur le terrain. Cela permet de rentrer dans une démarche de formation progressive en fonction de ses disponibilités.

  • La professionnalisation

Les structures qui veulent se développer ont très vite besoin d’une aide dans l’encadrement des séances. L’aspect de la professionnalisation des structures est l’enjeu du Triathlon de demain.

Plus d’adhérents = plus de possibilités de financement d’un emploi. Je reviendrai sur ce point plus en détails dans l’étape 7 du projet.

 

 

3000 ÉPREUVES EN 2024

Un des enjeux du développement du Triathlon est le développement des manifestations de Triathlon et des disciplines enchaînées. Aujourd’hui, nous avons un peu plus de 1800 épreuves sur le territoire. Comment faire pour augmenter ce nombre de manière importante ?

  • Plus de clubs = plus d’organisateurs

Comme on le constate chaque année, il faut s’y prendre de plus en plus tôt pour s’inscrire à une compétition. En effet, il y a de plus en plus de pratiquants non licenciés. Ainsi, nous devons être proactifs pour anticiper le moment critique où ne pourrons plus pratiquer faute de place dans les organisations. Aujourd’hui, il y a environ 1800 épreuves sur le territoire, l’objectif est d’arriver à 3000 en 2024.

  • Le développement des animations et des entraînements collectifs

Les animathlons et rando Triathlon constituent également un axe de développement important.

Sur le principe du cyclotourisme, nous avons un dispositif fédéral qui permet d’organiser des animations pouvant accueillir un public important avec des objectifs divers. De plus, ce dispositif est totalement exempt de coûts fédéraux. Une sérieuse piste de travail pour les deux prochaines olympiades pour les clubs qui souhaitent organiser une pratique non compétitive.

  • Des facilités pour organiser des manifestations de démocratisation

Aujourd’hui, organiser une épreuve de démocratisation coûte de l’argent ou en rapporte très peu. Une épreuve de démocratisation correspond aux épreuves de type XS et Jeunes.

Je souhaite la gratuité de la licence manifestation pour ces épreuves ainsi que la gratuité des pass compétition. Le manque à gagner sera minime pour la Fédération car cela constitue une faible part des recettes. En revanche, c’est un choix politique important car il est nécessaire au développement de nouvelles épreuves.

Pour les épreuves de démocratisation accueillant principalement un public de débutants, je souhaite un arbitrage simplifié.

Ainsi, pour les épreuves XS de Cross Triathlon, Cross Duathlon, Bike & Run, aquathlon et les épreuves Jeunes hors challenge, un arbitre principal extérieur à la structure organisatrice sera demandé afin d’assurer l’équité de la manifestation. Le jour de l’épreuve, il sera en charge de la formation et de l’affectation du nombre de bénévoles définis à l’avance. Ceci aura deux impacts :

  • Baisser les coûts liés à l’arbitrage sur ces épreuves qui nécessitent uniquement de la pédagogie pour apprendre les règles aux jeunes et non licenciés,
  • Susciter des vocations pour rentrer dans un processus de formation d’arbitres.
  • Une réflexion avec tous les organisateurs pour harmoniser les coûts d’organisation

Organiser une épreuve demande du temps et de la motivation. Je rencontre beaucoup d’organisateurs qui ne comprennent pas les raisons des coûts fédéraux.

Une solution doit être trouvée en travaillant avec les représentants des organisateurs et les acteurs fédéraux concernés.

Je me tiens disponible pour échanger sur ce sujet et je m’engage à ce qu’une solution soit trouvée dans les 2 ans sur ce point essentiel de notre développement. En effet, on observe aujourd’hui la fuite d’organisateurs en dehors du giron fédéral et c’est dommageable pour chacun.

Notre sport est magnifique et nous avons tous conscience que sur nos organisations, nous travaillons pour le même objectif : satisfaire les triathlètes, licenciés et non licenciés.

Construisons ensemble la Fédération de demain !

Prochaine étape demain !

  1. bonjour,
    enfin une personne qui s’intéresse aux petites structures. Je ne suis pas triathlètes mais j’ai toujours organisé des triathlons(petites épreuves) voire 2 épreuves dans la saison. Depuis plusieurs années, je me révolte de voir nos bénéfices fondre comme neige, pour régler le droit d’organisation,les arbitres…
    qui souvent viennent du fin fond de la région ( EX: sur nos épreuves avec une centaine de concurrents ,souvent nous devons accepter la présence de 5 voire 6 arbitres ) alors qu’en Allemagne à juste quelques pas de chez nous,vous n’avez qu’un seul arbitre sur les épreuves.
    Depuis 2 ans , nous n’organisons plus de triathlon sous l’égide de la FFTRI ( ras le bol de payer pour rien) mais nous sommes passé sous une autre fédération et avons organisé un triathlon nature. Et croyez moi, cela a très bien marché.
    Depuis plus de 20 ans que je suis dans ce milieu, nous n’avons eu aucune reconnaissance de la fftri
    Quand nous organisions une épreuves jeunes, nous n’avons jamais reçu une coupe des instances fédérales,la seul chose que nous voyons de ses structures ce sont les factures
    Il y a encore peu de temps,nous avions un licencié en groupe d’âge qui a terminé 1 er aux mondiaux dans sa catégorie à EDIMBOURG et qui a été maintes fois champion de France, nous avions du envoyer un message à la ligue et à la fédération pour leur signaler son exploit ( 2000 euros de sa poche , achat de sa tenue…) voilà ce qu’est la réalité .
    La fftri ne s’occupe que de l’élite et les amateurs ne sont là que pour payer
    J’arrête là ,car je m’emporte,mais je vous souhaite beaucoup de réussite et vous soutiendrait dans votre projet
    salutations
    lacko bernard
    président du trisport sarreguemines

  2. Bonjour,

    Concernant la formation BF4 :
    Je viens de passer le BF5.
    J’aimerais accéder au niveau BF4 mais côté natation ….ce n’est pas çà.
    Pourquoi ne pas créer une formation BF4 “terrestre” qui donnerait la possibilité d’entrainer vélo et course à pied, ce qui satisferait un grand nombre de BF5 qui ne passent pas le pas et laissent donc ces personnes à un niveau BF5 où la formation côté entrainement est quasi inexistante (on parle plus de l’historique de la FFTRI que d’entrainement à cette formation).
    Dans notre club nous avons un entraineur natation avec BNSSA mais qui n’a aucune formation FFTRI.
    Par contre nous n’avons QUE des BF5 pour les autres disciplines et nous faisons donc avec “les moyens du bord”.
    Merci et bon courage pour votre projet qui semble novateur.

  3. Le projet est cohérent, novateur ; il sera apprécié par les “petites structures” qui se sentent bien loin des préoccupations de la Fédération (image de marque, pleins feux sur les vedettes).

    De plus, un tel programme rédigé sans une faute d’orthographe et/ou de syntaxe : chapeau, j’apprécie beaucoup !

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